[Interview] Matheo Capelli et Norbert Haberlick : « Il y a un fond social qui est très important dans cette pièce »

A l’occasion de la 53ème édition du Festival Off d’Avignon, j’ai pu aller à la rencontre de Matheo Capelli et Norbert Haberlick, tous deux à l’affiche de Ladies Night. La pièce se joue du 6 au 29 juillet au Théâtre Notre-Dame à 21h55. Et c’est un des coups de cœur de Ciné, Séries, Culture pour cette édition 2018 du Festival Off.

 

Bonjour Matheo et Norbert, vous jouez tous les deux dans Ladies Night, tous les jours à 21h55 au Théâtre Notre-Dame. De quoi parle la pièce ?

Norbert Haberlick : La pièce, c’est l’histoire de huit copains, ex-mineurs puisque les mines ont fermé. Donc, la descente aux enfers commence, le chômage, la boisson, les engueulades à la maison. Et ils se retrouvent régulièrement dans le bar d’un copain, le bar de Bernie. On essaye de refaire le monde tant bien que mal autour d’une bière. Et un jour, un des copains trouve une annonce dans un journal du coin avec des types qui font un spectacle de chippendales et apparemment ça rapporte pas mal. Et de là germe l’idée « Pourquoi pas nous ? ». Evidemment, pour des chômeurs, imaginer se retrouver à faire le chippendale, c’est carrément impossible. Et là tout remonte, les émotions, la timidité, l’angoisse. Et puis, il y a Manu qui lui y croit dur comme fer et qui nous pousse en disant « Allez, on peut le faire ».

Matheo Capelli : C’est un joli défi à la vie cette première partie en tout cas. Parce qu’on a la présentation de ces personnages qui sont au fond du trou et désespérés en quelque sorte, même s’ils ne le montrent pas. Mais ils noient leur désespoir dans l’alcool. Et puis il y a cette idée qui arrive où on se dit « Bon, on va faire ça ». Et, tout de suite, s’entrechoque une réalité qui est « Oui, mais pour faire ça, il va falloir montrer son cul aux gens » parce que c’est ce que font les chippendales. Donc, tout de suite, ça réveille en eux des inhibitions, des choses, et en particulier Steph qui fait vraiment le contrepoids avec son personnage qui dit « Mais on va pas faire ça, c’est pas possible ».

Norbert Haberlick : C’est compliqué pour lui. Il est partant, il veut être avec les copains mais il a peur du qu’en dira-t-on, du fait que ça va jazzer dans le quartier. Donc il essaye un peu de freiner le truc mais les autres ils y vont.

Matheo Capelli : Les autres y vont parce qu’ils sont pieds et poings liés avec leurs conditions sociales. Ils ont tous une véritable bonne raison de le faire. Et ils sont chaperonnés par Bernie, le patron du bar dans lequel ils se retrouvent depuis des années, qui va leur prêter une salle, qui va les financer. Et les premières auditions, parce que Bernie veut évidemment voir ce qu’il va présenter, sont plutôt catastrophiques. Et Bernie a une vieille amie qui s’appelle Glenda, qui est une ancienne chorégraphe. Il décide de l’appeler pour filer un coup de main à ces types. Ca en rajoute une couche : une fille qui arrive dans un groupe de mecs, des machos sur la corde raide, ça crée encore plus, non pas de tensions, mais de rigolades. Surtout, il va falloir qu’ils soient dirigés par une femme. Et ça c’est assez intéressant.

Norbert Haberlick : C’est quand même compliqué pour un groupe de machos de se faire diriger par une femme.

Matheo Capelli : Et finalement, au fil des répétitions, des conflits, des ententes, le spectacle se monte et Steph qui était toujours en retrait finit par être raisonné par Glenda qui lui fait une belle leçon de vie.

Norbert Haberlick : Les copains se sont dit on va lui envoyer Glenda et elle va surement arriver à l’amadouer et lui faire comprendre que ça peut se faire. Et elle réussit : il arrive au dernier moment à rejoindre les copains.

Matheo Capelli : Dans la pièce, il est dit qu’en deux jours, il apprend tout le spectacle et la chorégraphie.

Norbert Haberlick : Exact.

Matheo Capelli : Et la pièce se termine par le premier numéro du show qui va lancer ces types finalement. C’est une pièce australienne au départ, qui s’appelle Ladies Night, écrite dans les années 1970.

Norbert Haberlick : Et ça a été adapté par Jacques Collard. Nous on a repris l’adaptation, on a réécrit une bonne partie de la pièce car on trouvait que c’était très vulgaire au départ. Donc on a transformé ça pour créer des images dans la tête du spectateur plutôt que de leur jeter des répliques trop violentes à la figure. Et, en fait, je crois qu’on a fait, sans prétention, une très belle adaptation.

Matheo Capelli : En tout cas, une adaptation contemporaine, qui garde l’identité années 1980. Et surtout, c’est là où on est plutôt bien et on le voit dans les retours des spectateurs. C’est une comédie certes, mais c’est une comédie à l’anglaise. C’est-à-dire qu’on rit mais pas que.

Norbert Haberlick : Il y a un fond social qui est très important dans cette pièce.

Matheo Capelli : Et un message qui est « Il faut se bouger les fesses si l’on veut réussir, il faut mettre un coup de talon quand on est au fond si on veut remonter ». Et c’est totalement le message qu’on essaie de faire passer.

Norbert Haberlick : Il faut avoir le courage de le faire.

Matheo Capelli : Exactement.

Norbert Haberlick : Et la mise en scène de Guylaine Laliberté est parfaite, c’est vraiment bien.

Matheo Capelli : Guylaine Laliberté qui joue Glenda dans la pièce.

Norbert Haberlick : Qui est metteur en scène et productrice de la pièce.

Pouvez-vous nous présenter un peu plus en détail vos personnages, Manu et Steph ?

Matheo Capelli : Manu, c’est le plus jeune de la bande. Enfin, le plus jeune sans compter Benoît. Disons qu’il est très ami avec Steph, ils ont peut-être cinq ans d’écart. Et Manu c’est le bellâtre, le beau gosse du village, qui n’a jamais eu de problème avec les femmes, qui n’a jamais eu de problème dans la vie, qui s’est toujours débrouillé, qui est un peu roublard. Qui a d’ailleurs eu des problèmes avec la police. Et il s’en sort, il s’en sortira toujours. Mais le truc c’est qu’il lui tombe dessus un divorce et que sa femme lui met le couteau sous la gorge  en lui disant « Ca suffit mon coco, il est peut-être temps de grandir si tu veux voir ton fils ». Et c’est ce fils de 7 ans qui fait qu’il se réveille.

Norbert Haberlick : C’est son moteur.

Matheo Capelli : Et là, il se révèle comme il est. C’est-à-dire que c’est un manager, c’est quelqu’un qui aime bien l’idée d’emmener les gens où il veut les emmener. Et c’est lui qui trouve l’annonce. Et comme il a réellement des problèmes, qu’il faut vraiment qu’il trouve de l’argent, il dit « Ok, on le fait » et il tire les autres pour partir sur cette aventure.

Norbert Haberlick : Manu, c’est le meneur du groupe. Steph, lui, c’est plutôt un solitaire, il est super pote avec Manu mais il rentre toujours un peu en conflit avec les autres. C’est quelqu’un qui est plutôt bagarreur, râleur. Il est très timide. Il aime bien être en avant mais quand il faut trop se monter, il ose pas trop. C’est quelqu’un d’assez, non pas incontrôlable mais très sanguin. Il part très vite. Et il adore ses potes. De toute façon, il est tout seul donc il a pas trop le choix. Et à l’endroit où il se trouve, il n’y a pas 36 000 places, il n’y a que le bar de Bernie et l’usine car la mine a fermé. Et il se sent bien dans le groupe. Si le groupe se casse, il est perdu comme la plupart d’entre nous. C’est quelqu’un qui n’est pas d’accord pour faire le show. Il est trop connu dans le quartier, il a peur du qu’en dira-t-on. Mais, au fond de lui, il veut rester avec les potes. Les copains ont l’idée de lui faire rencontrer Glenda pour aller le chercher. Et, au fond de lui, il est super content de le faire parce qu’il aime ses potes. Il peut pas se passer des copains, c’est une espèce d’union fait la force dans le groupe.

On sait par quoi se termine la pièce. Est-ce que vous avez eu des craintes par rapport à ça quand on vous a proposé de participer à Ladies Night ?

Matheo Capelli : C’est-à-dire que je n’ai pas une formation de danseur et la plupart des types qui sont sur scène n’ont pas une formation de danseur. Donc évidemment on s’est dit « waouh ». Déjà, on s’est dit qu’il fallait que ce numéro de fin soit très très bien réglé, mais il ne fallait pas non plus que ce soit des danseurs professionnels.

Norbert Haberlick : Il ne faut pas que ce soit trop parfait.

Matheo Capelli : Voilà, on reste dans nos personnages qui ont bossé comme des ânes pour arriver à quelque chose le mieux possible. Donc, ça a été un peu compliqué les répétitions (rires).

Norbert Haberlick : Les répétitions ont été un peu compliqué en effet.

Matheo Capelli : Sur les huit temps. C’est une chanson qui marche en huit temps et on n’a pas la même manière de les compter.

Norbert Haberlick : C’est-à-dire que les danseurs ils démarrent 5-6-7-8 et hop c’est parti. Et pour beaucoup, par exemple pour le personnage de Jacky, Pascal, c’est très très compliqué de pouvoir compter.

Matheo Capelli : Il n’y a pas que lui Norbert. C’est quand même un des meilleurs de tous.

Norbert Haberlick : Mais, à la base, pour compter en même temps, c’est assez difficile. Après, moi, c’était pareil au départ. Parce qu’il y en a 3, Laurent, Marc et Alex, qui avaient déjà joué la pièce il y a six ans. Et là, il y a une nouvelle équipe. Quand Laurent a eu l’idée avec Guylaine de reprendre la pièce, ils se sont dit : il nous manque Manu, Steph et Benoît. Et donc nous on est arrivé là-dessus. Il y en avait la moitié qui connaissait déjà la chorégraphie et une autre moitié qui ne la connaissait pas. Donc ça a été une partie de rigolades, on s’est bien marré (rires). On a répété comme des fous. Non, ça s’est bien passé, il n’y a pas eu de souci.

Matheo Capelli : Et il a fallu trouver pleins d’astuces pour les costumes du strip. Donc on a fait des tests : les pantalons avec du scratch ça n’allait pas parce que ça peut marcher une fois, mais il fallait que ça marche vraiment pour que ce soit pérenne dans le temps. Donc on est parti sur des boutons pression. En fait, on est tout pressionné de partout. C’est très rigolo en loge parce que quand t’es avec nous au moment où on se met en costume, tu en entends toujours un qui dit « Ah merde, j’ai mon bouton pression qui a pété ». Et clac clac clac.

Norbert Haberlick : Il y a cette angoisse du pantalon qui risque de craquer. Et  puis, quand on joue, effectivement on transpire. Les vêtements collent. Et on doit aller super vite. Par exemple, au moment de la scène où Steph pète les plombs, dès que je sors de scène je dois me changer complètement. J’ai peu de temps pour mettre le string, le boxer, me remettre en Steph et me retrouver après sur le plateau avec Glenda. Au noir d’après, je pousse le bar, je fonce pour me changer, rajouter le costume. C’est vraiment millimétré donc si jamais les boutons pression du string ou du boxer lâchent, c’est une panique parce que déjà on est un peu dans la pénombre pour les remettre. On se dit « Bon sang de bonsoir, faut que j’arrive à le remettre, c’est pas possible » (rires). Donc il y a toujours cette angoisse qui est là. Puis, dès qu’on fait un mouvement, on entend clac clac clac. On se dit « Mince, le pantalon il a lâché ».

Matheo Capelli : C’est le bruit maudit ça en loge clac clac clac.

Norbert Haberlick : Il y a des mouvements de panique « Aide moi, aide moi, ça a pété ! » (rires). Mais, dès le départ, en fait, quand on a fait les auditions… Matheo connaissait déjà Guylaine.

Matheo Capelli : Oui, on avait joué il y a trois ans ici une pièce de Jean-Claude Carrière qui s’appelle L’Aide Mémoire. Et ça s’était bien passé. J’avais rencontré Guylaine Laliberté parce que j’avais joué une pièce que j’avais produite et interprété au Théâtre de l’Essaïon il y a cinq ans ou six ans.

Norbert Haberlick : Du coup, je voulais dire que, dès le départ en fait, il y a eu une espèce d’osmose qui s’est faite. Pour tout le monde, le fait de se rencontrer au fur et à mesure, ça a amené l’esprit d’équipe. Il y a eu tout de suite une bande de déconneurs, de chambreurs, où tout le monde s’éclatait et on sentait déjà qu’il y avait une cohésion dans le groupe. C’était vraiment les potes qui commençaient à intégrer le bar de Bernie. Et ça, on sentait que c’était ce qu’il fallait. Il faut que, sur scène, on sente qu’il y a une bande de potes qui s’entendent super bien même s’ils se chambrent, même s’ils se tapent sur la gueule à cause de la picole ou des petits problèmes de chacun. Et, c’est à la fois touchant parce que chacun se livre un petit peu aux potes sur les problèmes de famille, de boulot, les angoisses, les peurs qu’on a de pas avoir d’argent, etc.

Comme vous le disiez tout à l’heure, la pièce est loin d’être inconnue des spectateurs. Est-ce que c’était plus confortable d’aborder le festival Off avec une pièce connue plutôt qu’avec une création ?

Matheo Capelli : C’est sûr que quand on parle de Ladies Night les gens connaissent déjà le film. « Si vous avez aimé le film, vous allez adorer la pièce », c’est d’ailleurs sur notre affiche. C’est une évidence. Donc, oui c’est une facilité mais on peut se retrouver aussi avec des comparaisons, on peut se retrouver aussi avec des gens qui l’ont déjà vu car c’est une pièce qui a beaucoup tourné. Donc c’est un bien, c’est un mal… Je crois qu’il faut pas forcément y penser. Nous ce qu’on propose c’est une pièce qui s’appelle Ladies Night, montée par Guylaine Laliberté, avec untel, untel, untel.

Norbert Haberlick : Puis, dans la rue, quand on tracte, on dit « C’est Ladies Night, la pièce qui a inspiré le film Full Monty ». Il y a des gens qui savent tout de suite et puis il y en a d’autres qui disent « C’est quoi ? ». Il faut alors un peu remettre en mémoire et les gens nous disent « Ah oui, ça me dit quelque chose ». On a joué à Genève, on a joué dans pas mal de théâtres avant d’atterrir à Avignon et on a été surpris d’avoir une standing ovation à chaque fois. C’est pas de la prétention ce qu’on dit, c’est véridique. Et on a eu tous les publics. On a eu des trentenaires, des sexagénaires.

Matheo Capelli : On a même joué dans le 78, sur une scène nationale, qui est venue avec son public. Un public très 78 vers Rambouillet. On s’est dit « On va se prendre un gadin ». Au début, quand on voyait la tête des gens, on s’est dit « Ils viennent plutôt voir du Michalik », qui était d’ailleurs programmé. Et on les a mis debout à la fin.

Matheo Capelli : Ils étaient tous debout et en sortant beaucoup nous ont dit « Mais c’est incroyable, franchement j’ai jamais autant ri, on aimerait voir ça plus souvent ». Donc, nous, ça nous a boosté encore plus et, la fois d’après à Genève, c’était pareil, ça a cartonné. Là, c’était des trentenaires, ça sifflait dans la salle. Du coup, on s’est dit « On est sur la bonne route, on a fait le bon choix, à nous de continuer ». On verra ce qui va nous arriver demain.

D’autres dates à venir avec Ladies Night ?

Norbert Haberlick : On a une tournée qui se prépare. On a déjà des dates qui se profilent pour 2018/2019, je crois qu’on en a une en 2020 pour Genève. Le but de venir au Festival c’est de décrocher des contrats pour la tournée future. C’est une pièce qui peut tourner des années vu la conjoncture. C’est une pièce d’actualité.

Matheo Capelli : Tant qu’on peut compter les huit temps de la chorégraphie de la fin (rires).

Avez-vous d’autres projets qui se profilent à l’horizon ?

Norbert Haberlick : Nous, on est plutôt côté télévision, cinéma. Les autres sont plus théâtre. Moi j’avais pas joué de théâtre depuis 1991. C’est d’ailleurs Pascal Aubert que je croisais sur des castings qui m’a mis dessus. Comme on blaguait bien, que ça fusait bien, on s’était dit « Tiens, ça serait bien qu’on se retrouve sur scène ». Et il s’avère que trois-quatre semaines après, il m’appelle en me disant « J’ai un truc à te proposer, il faut être à poil sur scène ». J’ai cru que c’était une blague au départ. Et là, pour le coup, il me dit « On monte Ladies Night ». Et ça ne me disait rien du tout. Et il me dit c’est la pièce qui a inspiré Full Monty. Et je lui ai dis « Ok, je le fais ». Donc voilà, c’est là que j’ai rencontré Matheo. Sinon, oui, j’ai un tournage de prévu. Je pense retrouver Dominique Ladoge que j’avais croisé sur Le Silence de l’Epervier. On est devenu amis et juste avant de venir ici il m’a parlé d’un 2 x 90 minutes qui va se tourner sur Bordeaux, comme Le Silence de l’Epervier. Donc j’espère le retrouver en septembre.

Matheo Capelli : Moi, le théâtre, sans en faire mon gagne-pain, c’est mon quatrième Avignon. J’ai fait Avignon avec les talents ADAMI en 2000 au In avec La Confession monté par Michel Didym. Après je suis venu avec Dis-moi Oui monté par Tristan Petitgirard, une pièce que j’ai produite et interprété. Ensuite, je suis revenu il y a 3 ans avec Guylaine Laliberté pour le Jean-Claude Carrière et cette année Ladies Night. C’est mon expérience théâtrale professionnelle que j’ai en 18 ans de carrière. Donc, oui, effectivement c’est plutôt la télé, le cinéma. J’ai un téléfilm qui est sélectionné à La Rochelle, Mémoire de Sang, d’Olivier Guignard, avec Samir Boitard, Louise Monot et Isabelle Gélinas, produit par Quad. J’ai un autre film cinéma cette fois-ci, toujours avec Quad, qui s’appelle Le Grand Paris de Mohamed Hamidi avec Gilles Lellouche et Malik Bentalha qui sort normalement en février. Je pense qu’il va aller au Festival de l’Alpe d’Huez, peut-être Angoulême. Donc s’il va à Angoulême, je serai à Angoulême à la fin du mois d’août. Ca, c’est pour les sorties. Et depuis vendredi, j’ai Grand Soleil qui repointe son nez. C’est la nouvelle série de France 2. Ils m’ont couru après pendant un an et là ça pourrait se faire. Donc, on verra à la rentrée. Mais, si ça se trouve, en octobre je ferai les allées et venues.

Norbert Haberlick : Et il est même possible que l’on se retrouve puisque moi aussi je suis en attente d’une décision finale.

Matheo Capelli : Ça serait rigolo.

Norbert Haberlick : Oui, ça serait marrant qu’on se retrouve sur Grand Soleil.

Auriez-vous un coup de cœur à partager pour cette 53e édition du Festival Off d’Avignon ?

Matheo Capelli : Alors, moi, c’est difficile, parce que je viens d’arriver. J’ai rien vu pour l’instant.  Enfin, j’ai vu Ruy Blas…enfin presque !, seul en scène, en coup de vent. Pour le moment, franchement, je peux pas te donner de coup de cœur. Peut-être, pas dans une semaine, parce que je serai toujours la tête dans le guidon, mais à la fin du festival, je te dirai « Finalement, mon coup de cœur, c’est Ladies Night ».

Norbert Haberlick : Je dirai la même chose. J’ai même pas eu le temps d’ouvrir le programme du festival tellement on court à droite et à gauche pour installer, tracter. Donc à part Ladies Night

Matheo Capelli : C’est bien Ladies Night.

Norbert Haberlick : Oui, c’est un bon coup de cœur Ladies Night.

Pour conclure, je vous laisse le mot de la fin.

Norbert Haberlick : Le mot de la fin, ça serait bien de citer les copains : donc Guylaine Laliberté, metteur en scène et productrice, Pascal Aubert, Laurent Mentec.

Matheo Capelli : Laurent Mentec, grand habitué d’Avignon. Faut pas oublier que c’est son quinzième Festival.

Norbert Haberlick : Lui c’est un vieux de la vieille ici. Il connaît tout, toutes les ficelles. Il est d’ailleurs sur scène dans…

Matheo Capelli : Une pièce de Jean-Christophe Barc qui revient avec une très belle comédie, La Journée de la Femme.

Norbert Haberlick : Et puis Jean-Marc Keller qui est aussi sur scène dans Les Colocs et La femme de leur vie au Palace. Il joue d’ailleurs avec Guylaine Laliberté dans La femme de leur vie. Il y a aussi Marc Diabira et Alex Waltz. Je crois qu’on a cité tout le monde là.

Matheo Capelli : Oui.

Norbert Haberlick : Voilà. Très belle pièce, très belle mise en scène.

Matheo Capelli : Le coup de cœur du festival.

Norbert Haberlick : Oui, le coup de cœur du festival. Soyons un peu chauvin (rires).

Un grand merci à Matheo Capelli et Norbert Haberlick d’avoir pris le temps de répondre à mes questions pour Ciné, Séries, Culture.


Ladies Night (1h40)

  • Auteur : Anthony McCarten, Stephen Sinclair et Jacques Collard
  • Metteuse en scène : Guylaine Laliberté
  • Avec : Pascal Aubert, Matheo Capelli, Marc Diabira, Norbert Haberlick, Jean-Marc Keller, Guylaine Laliberté, Laurent Mentec et Alex Waltz

A l’affiche du Théâtre Notre-Dame à Avignon du 6 au 29 juillet 2018 à 21h55.

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